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★☆☆☆☆ Les femmes sont marrantes...


André Hunebelle / 1957 / France

Avec : Micheline Presle (Nicole), Yves Robert (Christian), Pierre Dudan (Alexandre Chapoteau), Marthe Mercadier (Yolande Petit-Lethu), Sophie Daumier (Marie-Josèphe Bonhomme-Chapoteau), Jacques Dynam (Max Petit-Lethu), René Clermont (l’automobiliste), Benoiste Lab (Mme Durand, la concierge), Charles Bouillaud (le 1er agent), Grégory Chmara (le patron du cabaret russe), Edmond Tamiz (le restaurateur athénien), Luce Fabiole (Mme Bonhomme), Jacques Marin (le chauffeur de taxi), Louis Bugette (le 2ème agent), René Aranda, Jean-Paul Blonday, Agnès Duval, Véra Valmont (?).


Transposition à l'écran de la comédie en trois actes Ami-ami, créée sur la scène du Théâtre Daunou en 1950, dans une mise en scène originale dans Jean Wall. Reprise sur la scène du Théâtre Antoine, dans une mise en scène identique et consécutivement à la sortie de la version cinéma en salles.


Boulevard ras-des-pâquerettes et faussement survolé où les portes claquent beaucoup, toujours un peu en pure perte. Micheline Presle, en rupture de ban avec le box-office et déjà abonnée aux rôles de « quadras encore dans le coup » (alors qu’elle n’a pas encore dépassé le mitan de la trentaine), négocie comme elle peut sa reconversion momentanée, en attendant les Saintes-Chéries et les grands seconds rôles d’aïeules portant toujours beau que lui réservera le cinéma d’auteur à partir des années 1980. Marthe Mercadier, davantage dans son élément, témoigne de bout en bout d’une vis comica fonctionnant en plein, la débutante – et encore brune – Sophie Daumier contredit par son exemple l’adage parfaitement stupide aux termes duquel une comédienne ne peut pas être à la fois jolie et drôle, mais les protagonistes masculins ne se montrent jamais à la hauteur de cet empilement de situations plus convenues les unes que les autres : Dudan chante bien et joue mal, Yves Robert calque son niveau de jeu sur celui de Dudan, seul Jacques Dynam, et encore… Après moult fausses péripéties, le film s’achève en bagarre généralisée, n’incluant que six personnes (ce qui est un peu chiche pour une bagarre généralisée), au demeurant très bien filmée, et l’espoir finit par jaillir que les protagonistes vont toutes et tous rester sur le carreau, de manière que les choses puissent s’arrêter une bonne fois pour toutes. Même pas : une fois calmés, et leurs visages recouverts pour moitié de gnons, pour moitié de pansements adhésifs, les braves bourgeois imaginés par Barillet et Grédy, trinquent comme un seul homme-une seule femme à la complicité retrouvée, puisqu’il est notoire – c’est Micheline Presle qui l’affirme – qu’en amitié, le meilleur, ce sont encore les disputes. Puisqu’elle le dit…


© Armel De Lorme / L’@ide-Mémoire, 2019.


Extrait de l’Encyclopédie des Longs-Métrages français 1929-1979 – Volume XVII (Armel De Lorme, L’@ide-Mémoire, 2019). Toute reproduction, même partielle, reste soumise à l'accord écrit des auteur et éditeur.


Photo : Micheline Presle et Yves Robert, D.R. Gaumont.

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